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HYPNOSE - Un peu d'Histoire



Haaaa l'hypnose....

Cette mystérieuse danse entre le conscient et l'inconscient qui a fait tourner bien des têtes depuis des lustres ! Imaginez un peu : vous êtes là, tranquille, et d'un coup, quelqu'un vous murmure à l'oreille quelques mots ensorcelants. Et hop ! Vous voilà plongé dans un monde parallèle où votre esprit devient aussi malléable que de la pâte à modeler. Ça vous intrigue, non ?


Mais revenons à nos moutons, ou plutôt à un bref résumé de l’histoire de l’hypnose. 


Depuis des millénaires, l'homme a cherché à percer les secrets de ce phénomène étrange. Des Égyptiens aux salons parisiens du 18e siècle en passant par les séances de spiritisme victoriennes, l'hypnose a toujours suscité autant de fascination que de scepticisme.


On a même eu droit à des histoires comme celle du magnétisme animal de Mesmer, où les gens se bousculaient pour ressentir les "fluides" d'un mystérieux guérisseur. 


Bref, l'histoire de l'hypnose, c'est un peu comme un bon roman policier : plein de rebondissements, de personnages hauts en couleur et de mystères à élucider.


Avant même que le mot "hypnose" n'existe, des pratiques similaires étaient déjà utilisées dans de nombreuses cultures à travers le monde. Les chamans, les guérisseurs et les prêtres utilisaient des transes induites pour soigner les maladies, prédire l'avenir ou communiquer avec le monde des esprits.


Dans l’Égypte ancienne, les Égyptiens maîtrisaient déjà des techniques de relaxation profonde et de suggestion pour soulager la douleur et traiter certaines maladies.


Dans la Grèce antique, les oracles de Delphes, par exemple, étaient réputés pour leurs prédictions obtenues dans un état de transe.


Et dans plusieurs cultures à travers le monde: Les chamanes utilisaient et utilisent encore, des chants, des tambours et parfois des plantes hallucinogènes pour induire des états modifiés de conscience et communiquer avec le monde spirituel.


C'est au 18e siècle que l'hypnose, telle que nous la connaissons aujourd'hui, commence à prendre forme. Le médecin allemand Franz Anton Mesmer est considéré comme le père fondateur de cette discipline. Il développe la théorie du "magnétisme animal", selon laquelle une force vitale invisible, le magnétisme, circulerait dans les corps et pourrait être manipulée pour soigner les maladies.


Mesmer organisait des séances spectaculaires où ses patients, assis autour d'une baignoire remplie d'eau magnétisée, étaient reliés entre eux par des cordes. Il passait sa main sur leurs corps en prononçant des incantations mystérieuses, provoquant chez eux des crises convulsives qu'il interprétait comme une preuve de la libération du fluide magnétique bloqué.


Le magnétisme animal de Mesmer suscite un engouement phénoménal, mais aussi de vives critiques. Ses séances spectaculaires attirent les foules, mais de nombreux scientifiques contestent l'existence d'un fluide magnétique. C'est dans ce contexte que James Braid, un médecin écossais, décide d'étudier ces phénomènes de manière plus rationnelle. Il observe que l'état de transe n'est pas lié à une force mystique, mais plutôt à une concentration intense de l'attention. Braid propose alors le terme "hypnose" venant du grec Hypnos qui veut dire « sommeil » pour désigner cet état modifié de conscience. Parallèlement, l'hypnose trouve des applications pratiques, notamment dans le domaine médical. Elle est utilisée avec succès pour soulager la douleur lors d'interventions chirurgicales, bien avant l'avènement de l'anesthésie moderne.


A la fin du 19e siècle Sigmund Freud, le père de la psychanalyse, s'est initialement beaucoup intéressé à l'hypnose. Il a d'ailleurs passé un certain temps à la Salpêtrière, un hôpital parisien réputé pour ses travaux sur l'hystérie et l'hypnose. Freud était convaincu que l'hypnose pouvait permettre d'accéder à l'inconscient et de traiter les symptômes névrotiques.


Même si Freud a finalement privilégié d'autres méthodes thérapeutiques, son intérêt pour l'hypnose a laissé une trace indélébile dans l'histoire de la psychanalyse. Il a notamment souligné l'importance de l'inconscient et de la relation thérapeutique, des concepts qui sont toujours au cœur de l'hypnose moderne.


Si Sigmund Freud a ouvert la voie à l'exploration de l'inconscient, c'est au début du 20ème siècle que Milton Erickson en a fait un art. Considéré comme l'un des plus grands hypnothérapeutes de tous les temps, Erickson a révolutionné la pratique de l'hypnose en développant une approche radicalement différente de celle de ses prédécesseurs. 


Contrairement à l'hypnose classique, souvent perçue à tort ou à raison comme directive et autoritaire, Erickson mettait le patient au cœur de la thérapie. Il considérait que chaque individu possédait en lui les ressources nécessaires pour résoudre ses problèmes. Le rôle du thérapeute était donc de guider le patient vers ses propres solutions.


Aujourd’hui, quand on parle d'hypnose, on a tendance à se représenter une seule et même méthode. Pourtant, l'hypnose est un domaine très varié, qui s'est enrichi au fil des décennies de nombreuses techniques et approches.


Il existe une multitude de "types" d'hypnose, comme l'hypnose ericksonienne, l'hypnose rapide, l'hypnose elmanienne, l'hypnose humaniste, et j’en passe… Chacune de ces approches a ses spécificités, ses techniques et ses fondateurs. Ces différentes "étiquettes" ne correspondent pas à des "hypnoses" différentes, mais plutôt à des manières différentes d'utiliser le même outil : l’hypnose.


Il ne faut pas voir ces différentes approches comme des "compétitions", mais plutôt comme des complémentarités. Un bon thérapeute est capable de s'adapter à chaque situation et d'utiliser les techniques les plus appropriées pour accompagner son client.


Il n'y a pas une seule "bonne" façon de faire de l'hypnose, mais autant de façons qu'il y a de thérapeutes et de personne accompagnée vers leur exploration intérieure…


Yahn-Loù Renard




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